Le poème d'une amie, qui vient chercher creux.
Racines du néant
Parfois les mots sont superflus
Parfois écrire ne suffit plus
Et quand je sens mon cœur trembler
Et quand je pleure à ta seule pensée
Je n’ose plus respirer, de peur de briser
Mon fragile bonheur durement crée
Viendra le temps où tout s’écroulera
Viendra le jour où une autre te trouvera
Viendra l’impensable, l’impossible, l’inévitable moment
Viendra l’instant, celui qui m’effraie tant
Et je resterai là, déracinée de toi
Hurlant sans bruit, victime du cauchemar
Qui hante mes nuits
Sans pouvoir parler, ni fuir
Sans gémir, ni rire
Il reste encore, toujours, l’ [immortel] espoir
Chancelante lumière des brumes nocturnes
Il s’éteint!, je cligne des yeux
Il était pourtant vivant, hier.
Et je marche sans te voir
Espérant croiser ton reflet dans la glace
Souhaitant que de ma mémoire
Tes sourires s’effacent
Et je suis assise aux portes du désespoir
Perdue, désemparée, égarée
Glissant sur les parois de la tristesse
Humides de larmes, victimes de tes promesses
Il ne me reste plus qu’à attendre
Attendre que le soleil ne se couche, t’emportant avec lui
Patienter jusqu’à ce que tu ne squattes plus mes nuits
Viendra-t-il, cependant, ce moment…?